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Malgré un certain recul ces dernières années, la pilule reste le moyen de contraception le plus utilisé par les Françaises puisque 36,5 % des femmes y ont recours. Pourtant, les détracteurs de la pilule sont de plus en plus nombreux. En voici les raisons.

Les dangers de la pilule

Depuis la crise de 2012 qui a mis en lumière les risques cardio-vasculaires encourus par les femmes utilisant une pilule de 3^ème ou 4^ème génération, beaucoup pointent du doigt ce mode de contraception qui ne doit pas être prescrit à la légère. En effet, l’Académie de Nationale de Médecine met en garde les femmes âgées de 35 à 40 ans et les femmes obèses contre ces pilules contraceptives combinées qui augmentent les risques de thromboses veineuses, d’embolie pulmonaire et de problèmes cardiaques. Pour les femmes consommatrices de tabac, il est d’ailleurs préférable de se tourner vers des pilules de 1^ère ou 2 ème génération.

Des effets secondaires incommodants

Prendre la pilule n’est pas anodin et les conséquences indésirables se font bien souvent ressentir tous les mois. Nausées, migraines, ballonnements, tension mammaire et baisse de libido ont convaincu bien des femmes qu’il était temps d’abandonner la pilule. À l’heure où les perturbateurs endocriniens sont de toutes les discussions, beaucoup de femmes souhaitent arrêter d’influencer leur cycle par l’absorption d’hormones de synthèse et laisser leur corps vivre sans contrainte. Cependant, si cette décision peut faire disparaître certains des effets secondaires de la pilule, elle n’atténuera en rien le syndrome prémenstruel dont les symptômes sont peu ou prou les mêmes.

Elle n’est plus un symbole du féminisme

En 1967, la Loi Neuwirth autorisait l’usage de la contraception faisant de la pilule un des symboles du féminisme. Mais, 50 ans plus tard, ce qui représentait la liberté des femmes à décider pour leur corps semble désormais un fardeau entravant cette indépendance. En effet, de nombreuses femmes trouvent injustes de voir reposer sur leurs seules épaules la contraception et souhaitent désormais un partage plus équitable avec les hommes. Elles renoncent donc à la pilule au profit des préservatifs.

C’est pour toutes ces raisons que les détracteurs de la pilule sont de plus en plus nombreux en France. Si cette méthode de contraception est toujours utilisée par 36,5 % des femmes, son usage a reculé de 10 points en l’espace de 6 ans ce qui démontre une réelle remise en cause de la part des Françaises.